Dix pour cent des couples en France souffrent d’infertilité

Plus d'un quart des couples ne parvient pas à avoir un enfant après un an de tentatives sans contraception et plus de 10 % n'y parviennent toujours pas deux ans après, selon l’étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) consacrée à l'environnement et l'infertilité qui est parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 21 février 2012.
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Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont travaillé à partir de deux études réalisées à l’échelle du territoire métropolitain : l’Enquête nationale périnatale (ENP) de 2003 et l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff) réalisé en 2007- 2008.

La fréquence de l’infécondité involontaire après 12 mois sans contraception était estimée à 18 % par l’ENP de 2003 et à 24 % par l’Obseff. Après 24 mois, ces proportions étaient respectivement de 8 et 11 %.

Pourquoi surveiller la fertilité ?

La fertilité d’une population donnée est un indicateur de santé intéressant qui permet notamment de voir l’impact sanitaire des modifications de l’environnement et des comportements. De plus, les connaissances en matière de fertilité permettent d’évaluer les besoins en matière d’assistance médicale à la procréation (AMP).

Aujourd’hui, il est particulièrement important de mener des travaux sur le sujet parce que des études montrent que, depuis quelques décennies, il existe une certaine détérioration de la qualité du sperme dans des pays industrialisés. De plus, l’âge plus avancé, le surpoids ou encore le tabagisme passif des femmes notamment pendant la grossesse sont des facteurs de risque avérés.

Vers un système de surveillance de la fertilité des couples ?

Pour ces différentes raisons, des auteurs recommandent la mise en place d’un système de surveillance de la fertilité. Pour être pertinent, ce système devrait inclure des indicateurs de fertilité au niveau du couple (délai pour concevoir une grossesse ou survenue d’infécondité involontaire d’une durée donnée) mais également des paramètres biologiques de fertilité individuels.

Les chercheurs de l’Inserm avancent que « le système devra permettre de prendre en compte directement ou indirectement les évolutions éventuelles dans certains paramètres sociodémographiques tels que la proportion de grossesses non planifiées, la taille de la famille désirée, l’utilisation de méthodes contraceptives et le recours à l’interruption volontaire de grossesse ».

Pour en savoir plus sur l’étude : www.invs.sante.fr

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Source : Hopital.fr