Diminuez votre risque de cancer en luttant contre le stress

Cela ne fait plus aucun doute : si le stress ne fabrique pas à lui seul un cancer, en revanche, il favorise son développement. Attention, il s’agit ici du stress chronique, celui auquel nous sommes de plus en plus nombreux à être soumis dans notre vie moderne (manque de temps, culte de la performance). En pratique, comment agit le stress pour augmenter le risque de cancer et quels sont les 4 sentiments à mobiliser pour maintenir le cancer à distance ?
Sommaire

Du stress positif au stress négatif...

Le stress positif est celui qui nous met en alerte et nous permet de réagir immédiatement (en situation de danger par exemple, mais c’est aussi le stress qui nous assaille avant une présentation orale, avant une compétition sportive, etc.), grâce à la sécrétion ponctuelle de deux hormones, la noradrénaline et le cortisol.

Le stress négatif est le stress continu qui entraîne une sécrétion répétée ou permanente de ces hormones, finissant par épuiser l’organisme.

C’est ainsi que le stress chronique favorise l’inflammation et abaisse nos défenses immunitaires, deux phénomènes connus pour favoriser la progression des tumeurs.

En effet, les hormones du stress mettent le système immunitaire au repos afin de mobiliser toutes les forces de l’organisme en vue d’une action. Or si le système immunitaire est en berne, l’activité des globules blancs diminue, ce qui facilite la prolifération des cellules cancéreuses.

Stress et cancer : les 4 sentiments qui nous desservent

Quatre sentiments liés au stress sont aujourd’hui bien connus pour favoriser le développement du cancer.

  • L’impuissance

    Le sentiment d’impuissance favorise directement la progression des tumeurs, comme le montre cette expérience réalisée chez des rats de laboratoire atteints d’un cancer. Lorsque les rats sont soumis à un stress auquel ils peuvent se soustraire, 63% d’entre eux réussissent à guérir de leur cancer, contre 23% seulement des rats qui ne peuvent échapper à la situation stressante.

  • L’anxiété

    L’anxiété influence la survie. Cela a été démontré par exemple chez des femmes atteintes d’un cancer du sein. Celles qui participaient à des groupes de parole étaient plus sereines et surtout elles doublaient leurs années de survie par rapport aux autres.

  • La solitude et le sentiment d’abandon

    Certains sentiments contribuent à mettre en veille notre système immunitaire. Or celui-ci est indispensable pour maintenir le cancer sous contrôle. C’est ainsi que les patients les mieux entourés sont aussi souvent ceux qui ont les systèmes de défense les plus combatifs.

  • La culpabilité

    « Pourquoi moi ? Je suis entièrement responsable ! J’ai été incapable de rester en bonne santé ! » De telles pensées empêchent d’imaginer la guérison et de mettre en place certaines actions. Là encore, ce blocage psychologique peut desservir le système immunitaire.

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    Source : « Anticancer », David Servan Schreiber, Editions Robert Laffont.