Diabète : y a-t-il des « mauvais » sucres ?

On a longtemps conseillé aux diabétiques de limiter au maximum les aliments sucrés. Le discours a changé, même s’il faut faire attention.Mais quels sucres, quels aliments choisir ? Saccharose, fructose, sucres lents ou rapides, index glycémique haut ou bas... pas facile de s’y retrouver au quotidien. 

Index glycémique : variable

Concrètement, les aliments contenant une même quantité de sucre ne font pas forcément monter la glycémie de la même façon. Par exemple, le sucre des bonbons est absorbé très vite et entraîne une élévation importante et rapide de la glycémie, d’où un risque néfaste chez le diabétique : l’hyperglycémie. On dit que leur index glycémique (IG) est élevé. Celui des féculents (pâtes, haricots secs, lentilles...) et du pain complet, bien que contenant aussi des sucres, est plus bas : ils sont digérés plus lentement ; la glycémie grimpe globalement moins, et plus progressivement − ce qui est bien en cas de diabète. Mais cette notion est difficile à mettre en pratique car l’IG d’un aliment varie en fonction de plusieurs facteurs : s’il est consommé seul ou au cours d’un repas, cuit ou cru, à l’état solide ou liquide, associé ou non à des protéines ou des fibres… Exemples : un morceau de pain blanc, dont l’IG est élevé (contrairement au pain complet), a un IG plus bas s’il est accompagné de jambon, de fromage ou de tomates. Des pâtes cuites al dente ont un IG plus bas que très cuites et des pommes de terre en purée un IG plus haut qu’en robe des champs...

Équilibre et petits écarts...

En fait, il n’y pas de « mauvais » sucres et rien n’est interdit. Il faut simplement suivre ces repères : faire trois repas par jour, ne pas faire d’excès, limiter les produits industriels (à cause des sucres ajoutés), privilégier légumes et féculents et supprimer les boissons sucrées, y compris les jus de fruits, très caloriques et riches en sucres. Ceux-ci ne remplacent aucunement les fruits qui, eux, contiennent fibres et vitamines : deux par jour en fin de repas. Attention aussi aux compotes semi-liquides, qui font davantage augmenter la glycémie que les fruits et que l’on a tendance à manger en plus grandes quantités que l’équivalent d’un fruit.

L’aide des édulcorants de type aspartame, stevia et sucralose, en pastilles, poudre et sticks, est appréciable car ils n’ont aucun impact sur la glycémie, ne contiennent aucune calorie (pour les diabétiques en surpoids) et permettent en même temps de s’offrir des plaisirs sucrés...

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Source : Diabète : y a-t-il des « mauvais » sucres ?, Bien-Etre & Santé, magazine N° 321, Mai 2015.