Diabète de type 1 : un capteur de glycémie innovant et une appli smartphone pour plus de liberté !

En affranchissant les personnes diabétiques de la piqûre au bout du doigt, un nouveau capteur est arrivé récemment sur le marché complété par un nouveau type de lecteur de glycémie. Il s’agit d’un appareil d’auto-surveillance du glucose collé à même la peau : une véritable libération pour les diabétiques de type 1 et 2 sous insuline. Unique sur le marché, il vient de montrer qu’il réduisait le temps passé en hypoglycémie. Et grâce à son application smartphone, il suffit désormais d’un bref contact entre le capteur et le téléphone pour obtenir son taux de glucose. En toute discrétion !
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Diabète de type 1 : le taux de glucose sous surveillance

Afin que la maladie diabète de type 1 soit bien contrôlée, la personne diabétique sous insuline doit surveiller au plus près son taux de sucre dans le sang (glycémie). Or, le minimum de tests par piqûre au bout du doigt (capillaires) quotidiens recommandés (au moins 4 tests/jour dans le diabète de type 1 ou insulino-dépendant) n’est en moyenne pas respecté avec les méthodes classiques d’autosurveillance glycémique.

Le problème, c’est que ne pas suffisamment surveiller sa glycémie fait courir un risque parfois grave d’hypoglycémie. C’est par ailleurs l’obstacle principal à l’atteinte de l’équilibre glycémique.

A l’inverse, l’hyperglycémie mal contrôlée expose au long cours à des événements indésirables potentiels (cardiovasculaires, décès, hospitalisations). Pour se surveiller, des appareils de mesure de la glycémie en continu (CGM) existent. Mais ils sont encore confidentiels et prescrits selon les situations particulières, en cas de déséquilibre important de la glycémie, et sont le plus souvent reliés à une pompe à insuline.

Un 1er dispositif d’auto-surveillance du glucose sans piqûre au bout du doigt !

Un nouveau système a été lancé fin 2014, le FreeStyle® Libre des laboratoires Abbott, le seul sur le marché à ce jour. Il libère les adultes et enfants diabétiques de la contrainte de se piquer systématiquement le bout du doigt pour connaître leur glycémie.

Il est composé d'un capteur rond étanche de la taille d'une pièce de deux euros, pèse 4-5g et se pose derrière le haut du bras par le patient lui-même. Il est à changer tous les 14 jours.

Chaque minute, le capteur mesure le taux de glucose au sein des cellules (dans le liquide interstitiel) et non plus dans le sang comme avec la piqûre au bout du doigt, grâce à un petit filament (5 mm de long, 0,4 mm de large) inséré juste sous la peau. Pour obtenir rapidement la mesure de son taux de glucose, il suffit de passer un lecteur au-dessus de ce capteur.

Dr Rémy Leroy, endocrinologue-diabétologue (Lille) : « Si cet appareil est aussi intéressant, c’est qu’il est le premier à éclairer d’un jour nouveau la surveillance du glucose par la « disponibilité de la mesure interstitielle en continu du glucose ». On connaît l’efficacité de la mesure du glucose interstitiel même si cette mesure n’a pas la même signification ni la même précision actuellement que la glycémie capillaire ; une éducation est nécessaire à son utilisation. En tant que diabétologue, je suis rassuré car malgré sa disponibilité sans prescription médicale, ceux qui l’achètent sont essentiellement ceux qui en ont réellement besoin : les diabétiques de type 1 et 2 sous insuline avec multi-injections (une insuline basale sur 24h avec des injections d’insuline rapides avant les repas) ou traités par pompe à insuline et chez qui le bon contrôle de la glycémie est une lourde contrainte quotidienne ».

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Source : *téléchargeable gratuitement sur Google Play ; ** Jan Bolinderet al. Published Online September 12, 2016 http://dx.doi.org/10.1016/ S0140-6736(16)31535-5
D’après un entretien avec le Dr Rémy Leroy, endocrinologue-diabétologue (Lille) et Philipe Emery, directeur Général Abbott Diabetes Care.
Liens d’intérêts : Le Dr Leroy déclare participer régulièrement à des réunions scientifiques, des boards de réflexion, des rapports de congrès organisés par les firmes pharmaceutiques travaillant notamment dans le domaine des nouvelles technologies dans le diabète. A ce titre, il collabore régulièrement avec le laboratoire Abbott.