Des chercheurs auraient découvert le prochain type de déodorant

Une équipe britannique a découvert par quel mécanisme notre transpiration devient malodorante. Cela pourrait mener à une nouvelle classe de déodorants plus efficaces.
© Adobe Stock

En période estivale, quiconque aura fréquenté des lieux bondés le sait : les odeurs corporelles confinent parfois à l'invivable. Le meilleur des déodorants s'avère parfois bien impuissant face aux aisselles les plus récalcitrantes.

C'est sans doute avec une bouffée d'espoir que les victimes de la transpiration accueilleront la dernière étude publiée par les Universités de York et d'Oxford (Royaume-Uni). Publiée dans eLife, elle jette les bases d'une prochaine classe de déodorants plus ciblés et – pourquoi pas ? – plus performants.

Les scientifiques britanniques ont, en effet, identifié le mécanisme qui rend notre sueur aussi odorante. En cause, un composé chimique au nom barbare (S-Cys-Glys-3M3SH), qui est produit par les glandes sudoripares mais qui n'émet pas d'odeur.

Ce sont ensuite les bactéries qui prolifèrent sous nos aisselles qui entrent en jeu. Grâce à la composition unique de cette partie de notre corps, elles pullulent. Mais seule une petite partie est responsable des odeurs désagréables émises par la transpiration : les staphylocoques.

Des déodorants trop agressifs

Les bactéries sont capables de repérer la structure de ce composé sans odeur et de le décomposer. Ce qui donne lieu à une nouvelle molécule, baptisée 3M3SH. Et celle-ci est responsable des différentes odeurs qui caractérisent notre transpiration (musquée, acide, etc).

<strong>Des déodorants trop agressifs</strong>© Service de presseUniversity of York and Oxford (2018)

"Les déodorants actuels inhibent ou tuent de nombreuses bactéries présentes sous nos bras pour éviter les odeurs corporelles", déplore le Dr Gavin Thomas, qui a participé aux recherches. Ces découvertes pourraient mener à la mise au point de déodorants plus ciblés, moins agressifs mais aussi plus efficaces.

Et cela n'a pas seulement un intérêt pour lutter contre certaines odeurs corporelles. Préserver le microbiote de la peau peut aussi s'avérer particulièrement intéressant en prévention des maladies de peau qui peuvent être favorisées par des bactéries.

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Source : Structural basis of malodour precursor transport in the human axilla, Gurdeep S. Minhas et al, eLife, 3 juillet 2018