Dermatite atopique : des causes mieux identifiées
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La thèse hygiéniste pour expliquer la dermatite atopique

Mais le facteur génétique n’explique pourtant pas tout. Ainsi, on constate depuis plusieurs années une fréquence accrue de la dermatite atopique dans la population. Elle touche aujourd’hui jusqu’à 15 à 20 % des enfants.

Pour expliquer cette augmentation, les scientifiques invoquent de plus en plus souvent la thèse hygiéniste. Cette théorie suppose que nos modes de vie très « safe » favoriseraient en fait les allergies ! Moins une personne serait exposée tôt dans sa vie à des poussières, à des animaux et même à une diversification alimentaire, plus elle aurait de risques de développer une allergie.

Ainsi, les études montrent que la dermatite atopique est moins fréquente chez les gens qui ont grandi à la campagne. Aujourd’hui, en revanche, l’allaitement maternel n’est plus considéré comme un facteur fondamentalement protecteur dans la dermatite atopique. Les mères atopiques doivent donc se sentir libres d’allaiter ou non.

Le rôle de la filaggrine

Il y a quelques années, les scientifiques ont aussi découvert le processus lié aux gènes de la dermatite atopique. Les personnes atteintes de dermatite atopique ont en effet en commun de ne pas pouvoir fabriquer suffisamment de filaggrine, une protéine qui sert de ciment intercellulaire entre les cellules de la peau. Ce manque provoque une perte d’eau et une sécheresse de la peau.

D’autre part, cette absence de filaggrine entraîne également une susceptibilité accrue aux infections puisque les bactéries et les virus pénètrent beaucoup plus facilement dans la peau par ces brèches.

La découverte du rôle de la filaggrine permet désormais de mieux comprendre et de mieux orienter le traitement : les crèmes émollientes vont en effet permettre non seulement de combattre la sécheresse mais aussi de reconstituer ce fameux ciment !

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Source : Merci au Dr Dominique Tennstedt