Cytomégalovirus : attention pendant la grossesse !
L'infection à cytomégalovirus est l'infection materno-fœtale (transmise de la mère à l'enfant pendant la grossesse) la plus fréquente en France, touchant 1 à 2 % des nouveau-nés.Cette infection à cytomégalovirus représente la principale cause des handicaps neuro-sensoriels (cérébraux, auditifs et visuels) acquis au cours de la vie intra-utérine.
Sommaire

Cytomégalovirus : attention pendant la grossesse ! : Examens

Le but est de connaître le "statut sérologique" à cytomégalovirus (CMV) de la femme enceinte, c'est-à-dire de savoir si elle a été en contact avec le virus et de déterminer l'ancienneté de l'infection.

L'analyse sanguine va rechercher la présence d'anticorps : des Ig G et des Ig M. Schématiquement, la présence d'Ig M implique une infection récente et celle d'Ig G, sans Ig M, une infection ancienne.

En pratique, ce n'est pas aussi simple, car les anticorps de type Ig M peuvent persister longtemps dans le sang. On a alors recours à une technique qui est la mesure de "l'avidité des Ig G" qui va permettre de savoir plus précisément si l'infection est récente ou ancienne.

En cas d'infection récente, une amniocentèse peut être effectuée afin de déterminer si le fœtus a été contaminé (on recherche le virus dans le liquide amniotique). A la suite d'une primo-infection maternelle, il faut savoir que le taux de transmission au fœtus est de 30 à 40 %.

Une surveillance échographique va rechercher des anomalies du développement du fœtus, sa contamination entraînant des atteintes plus graves lorsqu'elle se produit au premier trimestre de la grossesse, pendant la formation des organes.

Cytomégalovirus : attention pendant la grossesse ! : Traitement

Il n'existe malheureusement pas encore de traitement de la femme enceinte, permettant d'éviter la transmission au fœtus.

Actuellement, des médicaments "antiviraux" sont à l'étude car ils pourraient atténuer la gravité de la maladie pendant la grossesse.

En revanche, on dispose d'un traitement pour le nouveau-né infecté et symptomatique. Il s'agit du ganciclovir, mais il présente des inconvénients importants, comme sa voie d'administration par voie intraveineuse pour des cures d'au moins trois semaines ainsi qu'une toxicité hématologique (envers les cellules sanguines), non négligeables. La décision de traiter est donc discutée au cas par cas.

En dehors du traitement médical, tout nouveau-né contaminé est régulièrement surveillé par des tests auditifs afin de permettre une prise en charge précoce d'une éventuelle surdité, ainsi que par un suivi neurologique prolongé.

L'interruption médicale de grossesse n'est pas discutée, si les parents la demandent, en cas de graves lésions cérébrales ou de signes d'atteinte disséminée rendant le handicap très probable.

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Guide: 

Source : Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001