Cystites récidivantes : à partir de 3 crises par an

Les cystites sont des infections urinaires très fréquentes. Certaines ont une fâcheuse tendance à récidiver et sont alors appelées " cystites récidivantes ". Que faut-il savoir ?

Bien différencier les rechutes d'une cystite des cystites récidivantes

Attention, il arrive qu'à l'arrêt immédiat du traitement d'une cystite, une rechute survienne. Le traitement antibiotique n'a pas été suffisant pour guérir complètement l'infection, d'où une rechute qui fait d'ailleurs intervenir le même germe que l'infection précédente. En revanche, une cystite dite récidivante est une nouvelle infection urinaire qui apparaît après la guérison complète de la précédente comme en témoignait la stérilité des urines quelques jours après l'arrêt du traitement antibiotique. Et pour preuve, le germe à l'origine de cette nouvelle infection est différent.

L'autre condition pour parler de cystites récidivantes est qu'elles doivent se répéter au moins trois fois dans l'année. Dans ces conditions, c'est lors de la 4e crise annuelle de cystite que des explorations (cystoscopie, exploration urodynamique) peuvent être envisagées afin d'en identifier les causes : rétrécissement urétral, calcul vésical, cancer de la vessie, diabète, etc.

Par ailleurs, de nombreux facteurs étant connus comme favorisants, les femmes doivent être interrogées sur leur mode de vie et leurs comportements. Par exemple, chez les jeunes femmes, les rapports sexuels constituent un facteur de risque prépondérant, particulièrement bien mis en évidence chez les femmes ayant des rapports occasionnels. Le diabète et le tabagisme sont d'autres éléments favorisant les cystites récidivantes, tout comme l'utilisation d'un diaphragme ou de spermicides, une hygiène inadaptée qui modifie la flore vaginale, le fait de se retenir d'uriner et de boire peu.

Conseils pratiques contre les cystites récidivantes

Près de 10% des femmes souffrent de cystites récidivantes, lesquelles se manifestent plus souvent entre 30 et 65 ans. La diminution des œstrogènes après la ménopause expose aussi davantage les femmes (le pH vaginal augmente, ce qui favorise la colonisation du vagin par des bactéries pathogènes).

Le traitement repose sur celui de la cause lorsque celle-ci est identifiée : traitement du diabète, traitement hormonal, contraception orale, prise d'antibiotiques dans les deux heures suivant les rapports sexuels, etc.

Parallèlement, des mesures d'hygiène de vie sont vivement recommandées :

  • Uriner après les rapports sexuels.
  • Boire sans soif et entre les repas jusqu'à 2 litres par jour.
  • Uriner aussi souvent que le besoin se fait sentir.
  • S'essuyer de l'avant vers l'arrière.
  • Consommation quotidienne de jus de cranberry (canneberge).
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Source : Le Quotidien du médecin, 6 mars 2009.