La crise, chance pour changer ?

Changer, nous en avons tous envie. Changer en mieux bien sûr, puisque l'immobilisme, c'est la mort. Mais l'envie ne suffit pas toujours et nous remettons souvent à demain les changements qui ne sont pas indispensables aujourd'hui. Pourquoi cette inertie ?

Changer de métier, arrêter de fumer, faire évoluer une relation, un comportement, se réconcilier avec ses parents, mieux écouter ses enfants, réaliser un projet en attente depuis longtemps… Tous ces futurs ne se produiront sans doute qu'à la lumière d'une crise.En effet, il est toujours stressant, voire angoissant de changer. Notre position, même inconfortable, est en équilibre, sans doute un peu instable, mais nous y sommes habitués. La difficulté de garder cette position inconfortable est souvent moins grande que celle d'accoucher d'un véritable changement.

C'est pourquoi nous nous accrochons à ce qui est connu et percevons surtout cette peur d'aller de l'avant qui nous paralyse.Heureusement, des crises surviennent inévitablement. Une crise, ça peut être une tension entre personnes, la perte d'un être cher, un mariage, une maladie, la naissance d'un enfant, un déménagement, un licenciement, ou encore, une souffrance ou une angoisse qui devient intolérable. La crise, douloureuse ou non, oblige à se repositionner, à changer d'équilibre : puisque ma vie n'est plus ce qu'elle était, je suis obligé de m'adapter. Et je le fais tant bien que mal. C'est justement l'occasion de progresser. Pour apprécier la vie, il est indispensable de décider, volontairement, à chaque crise, d'en retirer des changements positifs. Car toute remise en question, toute obligation de changer doit être tournée vers un mieux être. Il faut sans doute se donner cette obligation afin de ne pas se laisser broyer par les événements difficiles que la vie vous apporte parfois.

Un exemple tout simple : Jérôme traverse une mauvaise passe. Sa femme le quitte et il vient de perdre son emploi. C'est le moment qu'il choisit pour arrêter de fumer ! Son médecin, le jugeant dépressif, tente au départ de le dissuader. Mais Jérôme répond : « non, je veux arrêter de fumer. Il y a des tas de choses qui vont mal pour moi, mais au moins, si j'arrête de fumer, j'inverse la tendance. D'un moment très difficile, je me fabrique une réussite. Et je me sentirai content, même si cela me demande un effort. » Jérôme a raison. Devenir capable, à partir d'une crise très négative, de fabriquer du positif, c'est un mode de fonctionnement qui permet de gagner en confiance en soi, et de relever la tête quand on aurait eu tendance à se laisser écraser par l'adversité !

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