Chute de cheveux, quand s’inquiéter ?

Nous perdons au quotidien des dizaines de cheveux. Et à certaines périodes de l'année nous en perdons d’avantage. Quand la chute de cheveux devient plus importante et qu’elle s’installe dans le temps, il peut être bon de consulter un spécialiste. Le Dr Durosier, médécin généraliste, nous aide à faire le point entre chute de cheveux chronique et chute de cheveux passagère.
© Adobe Stock
Sommaire

Différence entre chute de cheveux passagère et chute de cheveux chronique

En matière de chute de cheveux on parle d’effluvium télogène aiguë (chute passagère), d’effluvium télogène chronique (lorsque la chute passagère s’installe dans le temps), et d’alopécie androgénétique (perte progressive de cheveux sous l'influence des hormones mâles).

  • Dans le premier cas, la chute peut être saisonnière. "On constate des chutes de cheveux en mars/avril et à l’automne en septembre/octobre/novembre", explique le Dr Durosier. Un changement brutal de températures, un ensoleillement, les agressions que subissent les cheveux pendant les vacances… autant d’éléments qui peuvent accélérer la chute de cheveux à certaines périodes de l’année. Toutefois, la chute saisonnièrene dure rarement plus de trois mois.

  • Les chutes de cheveux passagères peuvent également être de nature réactionnelle : "en post-grossesse, en cas de stress important, de fatigue, de grippe, de prise de certains médicaments, de régime et de perte de poids, de ménopause, de déséquilibre hormonal ou de dépression on peut constater une chute de cheveux passagère" continue le professionnel.

  • Si au-delà de 6 mois vous continuez de retrouver plus de cheveux qu’habituellement au réveil sur l’oreiller ou si vous continuez à en perdre plus que de raison lors du brossage, vous souffrez peut-être d’effluvium télogène chronique. Il est conseillé de consulter au plus tôt pour déterminer si la chute n’est pas une conséquence d’un problème de thyroïde ou de carence. "L’effluvium télogène chronique s’il apparait vers 40 ans peut aussi être le premier signe d’une alopécie plus sévère, d’où l’intérêt de consulter un professionnel pour faire le point." L’effluvium télogène chronique touche d’avantage les femmes que les hommes. Lorsque la chute s’accompagne d’une baisse de la densité capillaire et que la chute est plus localisée sur le dessus du crâne et au niveau de la raie, il peut s’agir d’une alopécie androgénétique débutante.

Les remèdes à la chute de cheveux passagère

La chute réactionnelle et saisonnière est souvent réversible. Elle peut être enrayée avec un traitement acheté sur les conseils de son pharmacien en pharmacie, un traitement qui agira pour stopper la chute et relancer la pousse du cheveu. Pour le Dr Durosier, la solution est généralement d’ordre "cosmétique, idéalement associée à des compléments alimentaires enrichis en fer, vitamine B, zinc et acides aminés soufrés qui vont favoriser la repousse."

Les soins cosmétiques les plus classiques sont des solutions (lotions, shampoings) à appliquer localement à la racine des cheveux.

Les cosmétiques antichute de cheveux ont deux actions : "Ils ont un effet vasculaire qui va augmenter l’oxygénation du bulbe pilaire et la vascularisation avec pour conséquence la stimulation de la croissance dans le bulbe et limiter la chute. Ils envoient également un signal de relance du cheveu." En combinant soins antichute et compléments alimentaires, la chute est généralement stoppée au bout d’un à deux mois.

En parallèle, il est bon d’éviter tout ce qui peut se révéler être agressif et fragiliserait la repousse du cheveu comme le tabac, les colorations capillaires, les expositions au soleil.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Merci au Dr Durosier, directeur médical Ducray pour ses informations.