Cancer du sein : vu du côté de l'entourage

L'annonce d'un cancer du sein est un traumatisme. La vie bascule soudainement, la peur et les questions sont envahissantes. Mais l'entourage aussi est touché de plein fouet. Proche ou conjoint, comment tenir le coup ?

Cancer du sein : du côté du malade

Une personne qui apprend être atteinte d'un cancer du sein a besoin d'être écoutée et épaulée. Les informations et les conseils divulgués par les professionnels de santé sont souvent, initialement, non entendus : ' on est sous le choc ', ' c'est comme si on n'était pas disponible '. Ensuite, le traitement est entrepris et ' on se sent épaulé par l'équipe soignante '. Cet encadrement est très important, d'autant plus que des changements d'aspects physiques s'opèrent (mastectomie, mauvaise mine, perte de cheveux…).

Enfin, après la guérison, les contacts avec le personnel soignant s'espacent, c'est le retour à la vie ' normale ', ou presque. Cette phase durant laquelle on vient juste d'être ' sauvé ' est particulièrement difficile. On se retrouve souvent seul, fatigué, fragilisé et désemparé par ce retour dans la vraie vie où pourtant rien n'est plus pareil. Il est difficile de se plaindre, de parler à son entourage de son malaise, de ses difficultés, alors que l'on devrait inversement être heureux d'avoir échappé au cancer du sein.

L'entourage, lui, se veut pourtant rassurant, même si lui-même a été très impliqué et éprouvé. C'est ainsi qu'un suivi psychologique s'impose souvent à l' ' ex-malade ', pour parler, exprimer ses angoisses, sa culpabilité et pour l'aider à reprendre pied. Mais le conjoint aussi est souvent amené à rencontrer un psychologue pour passer un cap.

Ce soutien psychologique est proposé dès l'annonce du cancer et fait partie intégrante du traitement de soutien et des soins de support.

Cancer du sein : du côté de l'entourage

Les proches aussi ont un fort besoin d'être aidés ! L'accompagnement se fait sur la durée et il n'est pas rare que les proches se retrouvent, eux aussi, en grande détresse. À force de disponibilité, d'écoute et de soins, ils s'épuisent. Enfin, coupables d'être bien portants, ils ne peuvent se plaindre.

Pour tenir le coup, il est essentiel de se ménager des soupapes de sécurité et de rester à sa place.

L'entourage a aussi des droits :

Le droit d'éprouver des sentiments et de les exprimer : pleurs, colères et révoltes, mais aussi les rires devant une émission comique par exemple ou les joies simples de la vie quotidienne. Certaines de ces situations pouvant parfois être difficilement vécues en présence de la personne malade, il faut s'imposer des périodes de répit à l'extérieur.

Le droit de vivre sa vie : il est normal de s'autoriser des plaisirs, des sorties (amis, restaurants…), des activités (sport, lecture, cinéma, relaxation…).

Définir ses limites : soutenir et être disponible ne signifie pas que l'on doit endosser le rôle d'un médecin ou d'un soignant. Chacun sa place. Le proche doit conserver la sienne et jouer son rôle d'ami, de parent, de conjoint, voire d'enfant.

Pour arriver à s'autoriser de tels droits, un soutien psychologique peut se révéler indispensable. La participation à un groupe de parole par exemple est une aide à explorer.

Malades et proches peuvent faire appel à toutes les étpaes de la maladie aux Unité de psycho-oncologie.

Pour en savoir plus d'accompagnement psychologique :

http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Comprendre-le-lymphome-hodgkinien2/Questions-de-vie-quotidienne/Beneficier-d-un-soutien-psychologique

http://www.ligue-cancer.net

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Source : www.prochedemalade.com ; Ligue contre le cancer, www.ligue-cancer.net ; Guide SOR savoir patient " Vivre auprès d'une personne atteinte d'un cancer ", Fédération Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer (FNCLCC).