Cancer : première cause de décès en France

Les maladies cardiovasculaires ne sont plus la première cause de décès en France. Le cancer vient de passer en tête. Mais bonne nouvelle, nous vivons plus vieux car la mortalité toutes causes confondues a diminué de 35% en vingt-cinq ans !

Forte régression de la mortalité cardiovasculaire

La mortalité d'origine cardiovasculaire a baissé de 50% en vingt-cinq ans. En revanche, celle liée au cancer est beaucoup moins flagrante. De ce fait les cancers qui étaient jusque-là en 2e position, sont passés première cause de mortalité en France en 2004, les accidents restant au 3e rang.En 2004, 509.408 décès toutes causes confondues sont survenus en France métropolitaine, soit un taux qui a diminué de 35% depuis 1980. 30% des décès sont dus aux suites d'un cancer (dans l'ordre : poumon, côlon, leucémies) et 29% d'une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral…). Les accidents arrivent loin derrière avec 5%, puis le suicide (2%), le diabète (2%) et la maladie d'Alzheimer (2%). On constate aussi que la mortalité est plus forte chez les hommes que chez les femmes, d'un facteur 1,8.

Quid de la mortalité prématurée, avant 65 ans

En 2004, 4.420 enfants de moins de 15 ans sont décédés (anomalies congénitales, affections périnatales, accidents et tumeurs). Entre 15 et 24 ans (3.824 décès), les accidents sont plus fréquents et largement situés devant les suicides et les cancers, les deux principales causes suivantes. Chez les hommes de 25-44 ans, c'est le suicide qui prédomine, tandis que chez les femmes appartenant à cette tranche d'âge, ce sont les tumeurs. Entre 45 et 65 ans, le cancer passe en tête dans les deux sexes, avec le cancer du poumon pour les hommes et le cancer du sein pour les femmes. Et enfin, au-delà de 65 ans, les maladies cardiovasculaires reprennent le dessus, immédiatement suivies des cancer s.

En conclusion, la mortalité globale a diminué en France entre 1980 et 2004 et particulièrement depuis 2000. On constate un net recul des maladies cardiovasculaires, mais parallèlement, " une progression du poids des maladies cancéreuses".Les experts de l'Inserm (CépicDc), auteurs de ce rapport au Bulletin épidémiologique hebdomadaire, précisent également dans leur conclusion que "certaines causes ont une évolution contrastée, notamment les suicides qui ne régressent pas ou le cancer du poumon et la maladie d'Alzheimer qui progressent".

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Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) n°35-36, 18 septembre 2007.