Cancer du poumon : même après le diagnostic, ça vaut vraiment le coup d'arrêter de fumer !

S'abstenir de fumer est la facon la plus sûre d'éviter le cancer du poumon. En revanche, une fois un cancer du poumon diagnostiqué, est-il encore utile de s'imposer un sevrage tabagique ?

Le fumeur multiplie par 20 son risque de cancer du poumon

La très grande majorité des cancers du poumon sont attribuables au tabagisme. Globalement, le fumeur présente un risque de développer un cancer du poumon 20 fois supérieur à celui d'une personne qui n'a jamais fumé. Les quelque 40 substances cancérigènes présentes dans la fumée de cigarette sont en contact direct avec la muqueuse pulmonaire et pénètrent très loin dans les artérioles pulmonaires, provoquant de gros dégâts.

A leur contact, les cellules subissent des mutations et deviennent cancéreuses. Elles se multiplient et forment des tumeurs.

Les agents carcinogènes initient donc le processus du cancer, mais il semblerait aussi qu'ensuite, une fois le cancer déclaré, ils favorisent la progression de la maladie.

Se pose alors la question de savoir si l'arrêt du tabac, une fois le cancer du poumon diagnostiqué, permet encore d'endiguer la maladie.

Le pronostic du cancer du poumon est nettement amélioré par l'arrêt du tabac

Selon l'Institut national du cancer le taux de survie global à 5 ans est de 15%, témoignant d'un dépistage particulièrement tardif.

Mais l'analyse détaillée des études ayant porté sur le pronostic du cancer du poumon apporte une réponse plus détaillée :

- Si l'on considère les personnes atteintes d'un cancer du poumon diagnostiqué à un stade précoce, le taux de survie à 5 ans est de 33% chez les sujets ayant continué à fumer, contre 70% pour ceux qui ont arrêté leur tabagisme.

- Lorsque le stade du cancer est plus avancé, le taux de survie à 5 ans est de 29% pour ceux qui continuent à fumer, contre 63% chez ceux qui ont arrêté après le diagnostic.

En conclusion, même lorsque le cancer du poumon est là, ça vaut encore vraiment le coup d'arrêter de fumer. Stopper tout tabagisme améliore nettement le pronostic de ce cancer.

Rappelons que le cancer du poumon est le plus répandu dans le monde. En France, il se situe au 2e rang des cancers masculins, derrière le cancer de la prostate, avec 30.400 nouveaux cas par an, et 21.000 décès annuels (faisant de ce cancer le plus meurtrier chez l'homme). Chez la femme, le cancer du poumon se situe au 3e rang des cancers les plus fréquents avec 14.800 nouveaux cas chaque année et 9.600 décès...

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Source : Parsons A. et coll., BMJ, 340 : b5569, 2010.