Cancer de l'ovaire : la contraception par pilule réduit les risques

La pilule contraceptive diminue le risque de cancer de l'ovaire, indépendamment du dosage hormonal en oestrogène.

Les avantages de la pilule

Cette étude a porté sur plus de 270 patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire. Selon les résultats, le risque de développer cette pathologie, diminue lorsque les femmes utilisent la pilule. Cet effet n'est observé qu'à partir de trois mois sous contraception orale, mais il continue ensuite à augmenter, même lorsque la durée d'utilisation dépasse cinq ans.Par ailleurs que la teneur hormonale n'intervient pas. Le risque est le même pour une pilule fortement ou faiblement dosée.

Une pathologie qualifiée à tort de silencieuse

Le cancer de l'ovaire a la fausse réputation d'être une pathologie dite « silencieuse ». Selon une analyse récente, 95% des femmes touchées par cette affection ont en fait ressenti des symptômes bien avant le diagnostic. Mais ces signes étant souvent mal définis, elles seraient au moins 25% à les ignorer. Pourtant, parmi les 1.500 femmes américaines étudiées, 77% présentaient des symptômes abdominaux. Les autres signes rapportés étaient des problèmes gastro-intestinaux, des douleurs dorsales et une asthénie. Seules 11% étaient asymptomatiques.

Même si les signes du cancer de l'ovaire ne sont pas spécifiques ni précis, ils ne doivent pas être négligés. Cette maladie est relativement rare, mais grave, car elle est trop souvent diagnostiquée tardivement. Elle atteint 8 femmes sur 100.000, et se situe en 4ème position des cancers gynécologiques (derrière le cancer du sein, du col de l'utérus et de l'endomètre). Mais, en revanche, c'est la première cause de décès par cancer gynécologique: 75% des cancers de l'ovaire sont découverts à un stade très avancé (stade III ou IV, cancer étendu à d'autres organes). Certains facteurs de risque sont connus: l'âge (le risque augmente entre 40 et 70 ans, puis diminue au-delà), le faible nombre d'enfant, la ménopause précoce et la prédisposition génétique. Dans ce dernier cas, la mutation d'un gène augmente le risque de 40%. Par ailleurs, cette même mutation génétique étant aussi impliquée dans le cancer du sein, on observe fréquemment dans une même famille, des cancers du sein et de l'ovaire.

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Source : Sanderson, J. Reprod. Med., 2000, 45 : 720-726. Goff, Cancer, 2000, 89 : 2066-75.