Cancer du col et papillomavirus : questions / réponses (première partie)

Que faut-il savoir sur le cancer du col de l'utérus et les papillomavirus ? Quels sont les risques de contamination ? Le Dr David Elia* répond concrètement à toutes ces questions.
Sommaire

Les papillomavirus, c'est quoi ?

Les papillomavirus représentent une famille de virus. Il en existe plus d'une centaine, dont une vingtaine touche préférentiellement les voies génitales, en particulier les organes sexuels féminins et encore plus préférentiellement le vagin, la vulve et le col de l'utérus.

Parmi ces nombreux papillomavirus, certains donneront des lésions bénignes comme des sortes de petites verrues par exemple, tandis que d'autres seront à l'origine de cancers du col de l'utérus après avoir créé des lésions bénignes qui se cancériseront éventuellement ultérieurement. Autrement dit, lorsque la muqueuse du vagin ou du col a été contaminée par ces papillomavirus, selon la capacité du virus et si le dépistage ne se fait pas suffisamment tôt, on peut aboutir à un cancer du vagin ou du col de l'utérus.

Pour savoir si l’on est contaminé par un papillomavirus, il suffit de faire un frottis de dépistage régulièrement.

Qu'est-ce qu'un frottis et que montre-t-il ?

Le gynécologue place un spéculum puis passe une petite brosse en plastique souple sur le col de l'utérus et son orifice afin de recueillir un panorama de cellules. Ces cellules seront ultérieurement examinées au microscope par des médecins au laboratoire, à la recherche de cellules anormales et des signes spécifiques des attaques de papillomavirus. On peut ainsi observer des anomalies des cellules caractéristiques de l'impact de ces papillomavirus, en particulier les anomalies des noyaux des cellules ou des membranes de cellules. Ce qui permet de donner l'alerte et ensuite de chercher à confirmer s'il s'agit bien d'une lésion de papillomavirus pour ainsi mettre en place des traitements simples.

Comment se contamine-t-on par les papillomavirus ?

Les femmes sont très fréquemment contaminées dans les premières années de leur vie sexuelle parce qu'il s'agit de virus de la peau extrêmement infectants. La contamination ne se fait pas par le sperme ou le sang, mais par contact avec la peau. On comprend ainsi que même en mettant un préservatif qui va couvrir la verge, il peut y avoir contamination par la peau de la verge non complètement recouverte, mais aussi par contact avec les doigts, la bouche, etc. Le nombre de jeunes femmes qui sont contaminées est important dans les premières années de la vie sexuelle.

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