Cancer : des ateliers de soin et de maquillage pour regarder la vie de plus belle

Perte des cheveux ou des sourcils, déshydratation sévère, cernes… les traitements contre le cancer laissent des traces sur les visages - et le moral.Pour y remédier, l’association La Vie, de plus belle… organise, dans des hôpitaux et des centres de soins, des ateliers gratuits de soin et de maquillage.
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Des ateliers de soin et de maquillage pour les femmes atteintes d’un cancer

Hôpital Cochin (Paris), 17 septembre 2012. En cet après-midi ensoleillé, une petite salle de l’hôpital se transforme en véritable atelier de soin et de maquillage avec des miroirs, des trousses de beauté et de petits bouquets d’orchidées.

Accueillie par une coordinatrice bénévole, une dizaine de patientes suivent, pendant deux heures, les conseils d’une esthéticienne, bénévole elle aussi.

« Ici, on ne parle pas de maladie, seulement de strass et paillettes » lance à la petite assemblée Marie-Annick qui finit de préparer le café. Quand une des participantes commence à interpeller les autres sur leur pathologie et leurs traitements, la coordinatrice la recadre gentiment puis présente l’association.

La Vie, de plus belle…, qui existe en France depuis dix ans, fait partie d’un programme international, « Look good… Feel better », né aux Etats-Unis en 1989.

Son objectif : permettre aux femmes atteintes d’un cancer de retrouver le goût de prendre soin d’elles en dépit de leur souffrance.

Pour cela, elle travaille avec de grandes marques de cosmétiques qui offrent des produits de beauté.

Dépasser l’appréhension

On sent une petite tension, presque imperceptible mais présente tout de même, de la part des patientes qui se regardent du coin de l’œil ou fouillent dans leur trousse de maquillage. Babette, l’esthéticienne, embraye alors sur les conseils de soin, démonstration à l’appui.

Après la séance, Marie-Annick, la coordinatrice bénévole, nous confiera : « C’est toujours délicat au début car les patientes sont en grande souffrance. Certaines n’ont plus de cheveux, d’autres viennent en fauteuil roulant, d’autres encore avec leur perfusion. Les participantes ne se connaissent pas et n’ont parfois pas envie de venir se confronter à leur image. Souvent, ce sont les équipes soignantes qui les incitent à venir. Du coup, malgré notre expérience des ateliers, on a toujours un peu le trac ».

Au fur et à mesure, des bribes de conversation sont néanmoins échangées et des sourires esquissés. Vient alors le moment de la mise en beauté.

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Source : Hopital.fr