Calendrier vaccinal : à simplifier !

Diphtérie, polio, tétanos, coqueluche, hémophilus influenza, BCG, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, pneumocoque, etc. Faites le total, avant l'âge de deux ans, les bébés reçoivent 11 vaccins, obligatoires ou recommandés, rappels compris. L'Académie de médecine demande la révision du calendrier vaccinal dans le sens de la simplification car une telle complexité risque d'entraîner une baisse dangereuse de la couverture vaccinale.

L'Académie de médecine vient de lancer une alerte. Le calendrier vaccinal actuel est bien trop complexe, à tel point que les professionnels de santé, comme les parents, risquent de s'y perdre, avec pour conséquences, des retards et des abandons, menant directement à une mauvaise couverture vaccinale sur le plan national. Non seulement, le nombre de vaccins est trop élevé, mais il faut également jongler avec les différentes combinaisons de vaccins possibles, avec les ruptures de stocks à répétition et les polémiques médiatiques, sans oublier la gestion compliquée des rappels.

Les professionnels ont du pain sur la planche. Plusieurs pistes sont déjà suggérées, comme par exemple le regroupement des vaccins. C'est actuellement le cas avec le « pentacoq » : une seule piqûre contre 5 maladies (polio, diphtérie, coqueluche, tétanos et haemophilus influenza). Aujourd'hui, il existe une version hexavalente (contre 6 maladies), mais n'étant pas remboursée par la sécurité sociale, elle est très peu utilisée. En revanche, il sera très difficile de faire mieux. Une autre voie intéressante est le développement des vaccins oraux.

Mais où va-t-on placer les nouveaux vaccins ?

C'est une très bonne question. D'un côté, on parle de supprimer le BCG, d'un autre d'ajouter le vaccin contre la varicelle. Mais cette dernière décision ne portera pas à conséquence puisqu'il est prévu de l'intégrer très prochainement au ROR (Rougeole - oreillons - rubéole). En revanche, les avancées de la recherche suggèrent une mise au point d'ici quelques années de vaccins contre le rotavirus (responsable des diarrhées du nourrisson) ou le VRS (bronchiolite). En l'absence de place disponible, il faudra bien d'ici là trouver une solution adaptée.

Attention, il ne s'agit pas de remettre en question les vaccins, mais de mieux les administrer ! Les vaccins sont efficaces et sauvent un très grand nombre de vies chaque année.

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Source : Conférence de presse de l'Académie de médecine, 15 juin 2004.