Bouger pour réduire son risque de cancer du sein

Une étude européenne indique que les femmes qui passent le plus de temps à accomplir des tâches domestiques sont celles qui ont le moins de risque de développer un cancer du sein. En réalité, toute forme d'activité physique, le ménage comme les autres, semble bénéfique en termes de prévention des cancers.
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Les résultats d'une vaste étude scientifique européenne ont fait beaucoup de bruits dans les médias britanniques. Qualifiée par beaucoup de sexiste, cette étude montre que, si la pratique de toute forme d'activité physique conduit à une réduction du risque de cancer du sein, l'activité la plus bénéfique consisterait à faire le ménage !

Plus de 200 000 femmes suivies pendant 6 ans

L'étude en question se fonde sur l'analyse de données concernant plus de 200 000 européennes âgées de 20 à 80 ans, suivies pendant environ six années. Près de 3 500 d'entre elles ont recu un diagnostic de cancer du sein au cours de la période du suivi. En confrontant les réponses des participantes à des questionnaires sur leur mode de vie à leurs informations médicales, les chercheurs ont mis en évidence une corrélation inverse entre le niveau d'activité physique et le risque de développer un cancer : en d'autres termes, plus l'on se dépense physiquement et moins l'on risque d'être atteinte d'un cancer du sein.

S'activer pour diminuer son risque de cancer du sein

En regardant de plus près les réponses aux questionnaires remplies par les participantes, il est apparu que l'activité physique la plus protectrice était...l'accomplissement des tâches domestiques (comprenant le ménage, la lessive, la cuisine, le jardinage, le soin des enfants...). L'effet de cette forme d'activité physique semble plus important que celui des activités dites "récréatives" (marche, vélo, sport...) ou de l'éventuelle activité physique liée à la profession des participantes. Les auteurs de l'étude admettent cependant que les activités domestiques étaient la principale forme d'activité physique de la majorité des participantes. Si l'étude avait été conduite auprès d'un groupe de grandes sportives, ils auraient possiblement conclu que l'effet du sport est supérieur à celui des heures de ménage. L'essentiel à retenir est donc que s'activer diminue le risque de cancer du sein.

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Source : P. Lahmann et coll., " Cancer Epidemiol Biomarkers Prev "