L’aïkido, une autre manière d’être
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Un sport au féminin

« Mieux vaut être un roseau et laisser passer le vent, plutôt que d’être un chêne déraciné pour s’être obstiné à affronter un élément bien plus fort que soi », est la devise de cet art dont les femmes se sont emparés en Occident alors qu’à l’origine, au Japon, l’aïkido était réservé aux hommes.

« Les femmes sont plus favorisées parce qu’il faut de la souplesse et de l’agilité. Elles utilisent, et elles peuvent accomplir n’importe quel mouvement, non pas des muscles des épaules ou des bras, mais vraiment des hanches », explique Sandra qui pratique depuis cinq ans et qui est ceinture noire 1er dan.

Les femmes peuvent compenser le manque de masse musculaire, et largement, par un déplacement plus audacieux, une meilleure anticipation.

En réalité, l’aïkido est une grande découverte : il permet de découvrir ou redécouvrir son corps parce qu’il le sollicite dans son ensemble, sans oublier le cerveau…

Les mouvements demandent une énergie, un engagement physique ; les projections nécessitent une certaine dynamique et, au bout du compte, les muscles sont très sollicités.

Aujourd’hui, un tiers des femmes accède au moins à la ceinture noire et au niveau des 2°/3°/4°DAN (grades supérieurs à la ceinture noire), on observe que les femmes persévèrent davantage que les hommes du même niveau.

Un cours d'aïkido

Chaque séance commence par un salut général qui permet de faire abstraction de l’environnement extérieur, d’oublier le stress.

Après les exercices d’assouplissement, les pratiquants reçoivent l’enseignement du maître. Le travail se fait à deux.

Pour progresser, il faut faire progresser l’autre.

À tour de rôle, on est attaquant (Uke) et défenseur (Tori). Pour s’améliorer en tant que défenseur, il faut que l’attaque soit bonne. Les exercices apprennent la coordination et entraînent à l’esquive et à la chute. Les coups ne sont pas portés et les mouvements, souvent compliqués, se répètent au ralenti.

Comme les techniques de l’aïkido n’utilisent pas la force physique, il n’y a pas de limite d’âge pour sa pratique, certains grands maîtres étant âgés de 70 ans, voire plus.

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Source : "L’aïkido, une autre manière d’être", un article issu du magazine Côté Santé n°85 d'avril/mai 2014