Affections du pénis
Les affections du pénis peuvent prendre trois formes différentes : douleur, écoulement anormal ou érection prolongée sans désir sexuel (priapisme). Contrairement à l'opinion populaire assez répandue, le priapisme n'est pas la manifestation d'une vitalité sexuelle excessive, mais plutôt un trouble de l'érection.
Sommaire

Affections du pénis : Examens

Le médecin procédera à l'évaluation de tout traumatisme, même mineur.

S'il soupçonne la maladie de La Peyronie, il procédera à un examen physique et posera des questions détaillées afin d'établir le diagnostic. Le dépistage des IST (infections sexuellement transmissibles) exige de faire une culture des sécrétions. Cela peut être désagréable : il faut insérer une petite tige dans l'urètre et (ou) collecter la première urine du matin (en cas d'infection à Chlamydia, par exemple). Tous les partenaires doivent être avisés et examinés. La collaboration du patient à cet égard est primordiale. Dans les cas d'écoulement de la prostate, on procédera à des analyses d'urine, même si ces affections sont très rarement associées à des infections.

Affections du pénis : Traitement

Maladie de La Peyronie

Dans la plupart des cas, si la courbure est mineure et si l'activité sexuelle est possible, aucun traitement ne sera nécessaire et le problème se résoudra de lui-même en moins d'un an, c'est-à-dire que la zone cicatricielle s'estompera et les tissus retrouveront leur élasticité. En cas d'aggravation, on pourra essayer la vitamine E (un antioxydant) à fortes doses et les ultrasons, qui donnent parfois de bons résultats. Si la courbure est importante, l'intervention chirurgicale permettra de retirer les tissus atteints et de redresser le pénis. La maladie est le plus souvent bénigne.

Traumatisme

Certains traumatismes importants, comme une rupture d'artère, une grande déchirure de la tunique interne ou une fracture, nécessiteront une intervention rapide. Si on attend trop pour consulter, la chirurgie peut ne rien donner de bon, car la blessure peut s'être cicatrisée et les tissus du pénis auront définitivement perdu de leur élasticité. Les séquelles possibles sont les cicatrices disgracieuses ou une déviation du pénis assez importante pour empêcher la pénétration et, enfin, l'impuissance (quoique rare).

Écoulement anormal

Le traitement des IST est toujours à base d'antibiotiques. En ce qui concerne l'écoulement de la prostate, c'est un trouble bénin, qui ne nécessite habituellement aucun traitement.

Priapisme

Si on le traite en moins de quatre heures, on a 100 % de chances d'éviter des dommages qui peuvent entraîner le dysfonctionnement érectile. Sans traitement, le risque de nécrose des tissus est de l'ordre de 25 % à 75 %, selon le délai de consultation. Le médecin pourra décider d'aspirer du sang hors du pénis, puis d'injecter des médicaments facilitant le désengorgement. En cas d'échec, il pourra avoir recours à une intervention chirurgicale afin d'assurer une meilleure circulation sanguine. Selon les cas, il peut malgré tout y avoir des récidives. Evidemment, si ce sont des médicaments qui sont responsables du priapisme, il faudra cesser de les prendre.

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Source : Créé initialement par Dr François Bénard, Urologue, Centre Hospitalier de l'Université de Montréal le 31/05/2001
Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005.